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Le traitement des maladies rares fera-t-il partie de l’économie de demain au Québec et au Canada ?

La compagnie pharmaceutique irlandaise Shire qui se spécialise dans le traitement des maladies rares a fait l’acquisition en février dernier du groupe américain NPS Pharmaceuticals pour un montant de 5,2 milliards de dollars américains. D’autres transactions financières de ce genre ont eu lieu récemment, et ce, toujours de l’ordre des milliards de dollars.

Pour les compagnies pharmaceutiques, développer des traitements pour les maladies rares est devenu des plus payant. Pourquoi?
Des mécanismes incitatifs gouvernementaux ont été mis en place dans leur pays. Aux États-Unis comme en Europe, un médicament pour une maladie orpheline bénéficie entre autres d’un accès plus rapide au marché et d’une exclusivité allant jusqu’à 10 ans. Ceci assure aux compagnies développant des traitements pour les maladies rares la rentabilisation de leur investissement avant l’arrivée de médicaments concurrents. Bien évidemment, ces médicaments sont coûteux, mais la recherche peut également bénéficier à des maladies plus communes. En Europe l’année dernière plus que jamais des médicaments pour les maladies orphelines ont été autorisés. Seulement 2 % des maladies rares ont un traitement. Certains économistes estiment que ce marché de quelque 100 milliards de dollars annuellement connaîtra une croissance de plus de 10 % par an durant les prochaines années. Les compagnies suisses, françaises, américaines et britanniques par ordre d’importance dominent ce marché. Un avantage supplémentaire joue en faveur de ces compagnies. Dans leur pays d’origine, les associations de patients sont très mobilisées pour faire avancer la recherche et garantir l’accès aux traitements.

Dans ces pays, tous ont compris qu’investir aujourd’hui dans la recherche pour découvrir des traitements pour les maladies rares bénéficie à l’ensemble de la société.
Participerons-nous demain au Québec et au Canada à ce vaste mouvement afin de vaincre des maladies comme les ataxies ? N’oublions pas que c’est au Québec qu’à démarrer il y a 43 ans (en 1972) la recherche sur l’ataxie de Friedreich, une première mondiale. Nous avons été des innovateurs et une source d’inspiration. Il y avait à cette époque au Québec et au Canada des gens dynamiques avec tout un sens de l’innovation et une vision de l’avenir. Où en sommes-nous aujourd’hui?
Aux États-Unis, en Europe et ailleurs on met en place des stratégies économiques et scientifiques pour vaincre les maladies rares. En fait, malgré toutes les difficultés possibles et inimaginables il y a encore des gens qui croient que la science médicale peut apporter des bienfaits à la santé et en même temps faire progresser l’économie.

Au moins, prenons exemple des meilleurs!

Mes sources http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/01/12/maladies-rares-un-marche-qui-va-croitre-de-10-5-par-an-d-ici-a-2020_4554511_3234.html

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