Lorsque touché par l’ataxie, le cervelet ne joue plus son rôle dans l’ajustement des mouvements qui nécessitent coordination, contraction et décontraction des muscles. Il ne permet plus d’accomplir les automatismes appris dans les premiers stades de développement, par exemple la marche.
Par conséquent, l’ataxie entraîne des problèmes au niveau de l’équilibre, de la posture, des mouvements volontaires et automatiques, ainsi qu’ai niveau de mouvements nécessaires à la respiration, la mastication, la déglutition, la voix, l’articulation de la parole et l’écriture. Si on ne peut guérir ces problèmes reliés à l’ataxie, il est cependant possible d’en traiter les symptômes.
Les traitements d’orthophonie (la parole) et de physiothérapie (troubles moteurs) sont offerts par des professionnels de la santé. Ces derniers interviennent auprès des personnes atteintes de troubles cérébelleux en les accompagnant dans la réalisation d’exercices spécialement conçus pour leurs besoins respectifs.
La pratique régulière de ces exercices permet de maintenir les acquis et d’améliorer certaines fonctions. L’efficacité des traitements dépend, entre autres, de leur fréquence, de la motivation des bénéficiaires, de leur capacité physique et de la sévérité de l’atteinte. Le programme d’exercices est axé sur la répétition régulière et à long terme afin de favoriser l’apprentissage.
Les personnes traitantes guident les bénéficiaires tout au cours de leur performance. Elles expliquent, conseillent, encouragent, corrigent et planifient le contenu de chacune des sessions, dépendamment de l’évolution de l’ataxie et des résultats. Elles préparent également le programme d’exercices à la maison. L’objectif est de diminuer les efforts fournis, les mauvaises habitudes et procurer un mieux-être. Les bénéficiaires connaîtront davantage leur état et seront en mesure de s’ajuster.
Ces deux traitements se complètent très bien et les ataxiques n’ont rien à perdre et tout à gagner à en bénéficier.
Le rôle de l’orthophonie :
- Améliorer des mouvements de la respiration ;
- Encourager la maîtrise du mécanisme de la déglutition ;
- Favoriser le contrôle de l’articulation ;
- Favoriser le débit du langage (vitesse) ;
- Favoriser le contrôle de la voix (la tonalité) ;
- Favoriser le contrôle des gestes de la main accompagnant le langage ;
- Favoriser la maîtrise des mouvements de l’écriture.
Le rôle de la physiothérapie:
- Renforcir, étirer, assouplir les muscles ;
- Améliorer la posture dans toutes les positions ;
- Améliorer le patron de marche
- Dans le but de :
- Diminuer les maux de dos, les spasmes, les rétractions musculaires ;
- Empêcher les déformations osseuses ;
- Faire des transferts plus aisément ;
- En somme, améliorer tout le système moteur, donc l’ensemble de l’état physique.
Ergothérapie pour une autonomie quotidienne
En raison de l’évolution propre à la maladie, la personne subira une perte de capacité à exécuter des tâches quotidiennes, telles que se vêtir, faire sa toilette, préparer ses repas ou participer à ses loisirs et passe-temps.
Les ergothérapeutes, professionnels de la santé, peuvent aider les personnes ataxiques à conserver un mode de vie autonome. Tout en évaluant le niveau d’autonomie, les habilités pour effectuer les occupations et le milieu de vie, les ergothérapeutes prennent note des tâches que la personne doit accomplir quotidiennement, ses habitudes, la présence d’aides physiques et l’accessibilité des lieux.Ainsi, les ergothérapeutes aident les personnes à demeurer dans leur logement, à exécuter des tâches quotidiennes, à se promener, à travailler, à se divertir et à recevoir des soins personnels.
La personne bénéficiaire est perçue comme un être global avec ses besoins, ses goûts et ses habitudes, susceptibles de changer. Le respect et la valorisation de l’autonomie, comprise comme la liberté de l’individu, est au coeur des interventions de l’ergothérapeute.
Le rôle de l’ergothérapeute :
• Suggérer des changements dans la résidence pour la rendre plus accessible et sécuritaire (éliminer barrières architecturales);
• Trouver des solutions pour économiser la dépense d’énergie dans l’exécution des tâches quotidiennes, de sorte qu’ils leur en reste suffisamment pour faire autre chose ;
• Recommander l’usage ou le remplacement d’un appareil qui est plus avantageux pour la mobilité et l’autonomie ;
• Obtenir des informations par le biais de questionnaires, d’entrevues et de mises en situation concrètes ;
• Guider la personne vers l’identification des difficultés ;
• Rechercher des services de soutien.